« Le traité représente l’espoir de mettre fin aux abus et à l’impunité institutionnelle des multinationales, qui entraînent actuellement les communautés et l’environnement dans une spirale d’impuissan
L’initiative en faveur d’un instrument international de droits humains contraignant visant à règlementer les activités des sociétés transnationales (STN) a été fortement menée par les mouvements sociaux et les organisations de la société civile du monde entier. Celles-ci dénoncent les violations des droits humains commises par les multinationales, comme par exemple l’accaparement de terres, la pollution des ressources naturelles et les conditions de travail de type esclavagiste, ainsi que l’absence de tout mécanisme contraignant permettant aux individus et aux communautés d’accéder à la justice. De plus, des groupes féministes ont rejoint le mouvement, abordant ainsi les impacts spécifiques des activités des entreprises sur la vie quotidienne des filles et des femmes.
En raison de leur puissance économique et de leurs activités via des structures transnationales complexes, les multinationales échappent à êtres tenues responsables pour leurs actions. C’est cet état d’impunité vis à vis des personnes et des communautés touchées qui a conduit le Conseil des droits de l’homme des Nations unies à créer un groupe de travail intergouvernemental à composition non limitée chargé d’élaborer un traité sur les STN, les autres entreprises et les droits humains.
Un quatrième projet de traité révisé servira de base à de nouvelles négociations qui débuteront en octobre 2023.